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Test Need for Speed Rivals Playstation 4, la désillusion


20 ans de Need for Speed

Présente depuis un peu moins de 20 ans déjà sur nos consoles, PC et portables (le premier opus étant paru en aout 1994), la saga Need for Speed a su au fil des années enchainer les épisodes, avec évidemment l’obligation de se renouveler et avec elle, de bonnes et de mauvaises surprises. En perte de vitesse avec sa saga « classique », EA sut rebondir il y a quelques années avec les épisodes Underground, pour ensuite s’enliser avec les opus Pro Street, The Run et autres Undercover, tout en réussissant parfois des purs coups de maitre avec Shift ou encore le récent Most Wanted. Plutôt emballés par Hot Pursuit et Most Wanted, nous attendions ce Rivals avec une certaine impatience, sans compter qu’il s’agit ici du tout premier opus « next gen ».

Un intérêt ? Où ça ?

Autant le dire d’entrée de jeu : non, ce Need for Speed Rivals ne nous a pas convaincus. Reprenant les ingrédients de Hot Pursuit et Most Wanted (à savoir la rivalité Chauffard/Police et la possibilité de progresser dans un camp comme dans l’autre), il offre malheureusement une progression sans réelle saveur, avec des objectifs parfois inintéressants au possible pour progresser dans l’histoire. Ainsi, une fois son parcours choisi, pour passer au chapitre suivant, il faudra par exemple passer un certain temps dans les airs, drifter sur une certaine distance, percuter 3 fois un adversaire sur le côté, neutraliser un flic, déclencher 5 radars… Une fois l’ensemble des tâches accomplies, il suffira de se jeter dans une planque pour passer au chapitre suivant… Mouais… Heureusement, quelques jolies courses/poursuites rattrapent un peu l’ensemble.

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Là où Hot Pursuit excellait avec son système de chapitres et de courses/poursuites à gagner et où Most Wanted proposait une liberté incroyable et une foule de challenge prenants, ce Rivals impose au joueur de se promener dans un environnement certes varié, mais relativement vide également, à la recherche de courses ou de défis. Difficile d’être happé par cet épisode tant il est compliqué de trouver un réel intérêt à l’affaire. On aurait apprécié être un peu plus guidés, et surtout devoir accomplir davantage de courses pour progresser, plutôt que d’accomplir des objectifs totalement dénués d’intérêt, et de fun bien souvent… On se retrouve ainsi trop souvent à errer péniblement sur la map, essayant tantôt de trouver un objectif sympa, tantôt d’échapper à un policier surarmé… Ah oui, petit détail gênant : une fois sur la route, il est absolument impossible de mettre le jeu en pause. Ok…

Next gen ou pas ?

Techniquement, si Forza Motorsport 5 nous a offert il y a quelques semaines un affichage solide en 1080p et 60 images/seconde, ce Need for Speed Rivals nous rappelle aux belles heures du 30 images/seconde, avec même en prime quelques jolis ralentissements de l’action par endroits. Le jeu offre toutefois une belle distance d’affichage, et certains passages parviennent (heureusement) à régaler la rétine. On regrettera toutefois quelques jolis bugs d’affichage par moments, ainsi que des crashs un peu bâclés.

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Outre son mode solo, NFS Rivals permet évidemment de s’adonner aux joies du multijoueur, dans la peau d’un flic ou d’un chauffard. A l’instar des précédents opus, Rivals offre constamment au joueur des indications sur son niveau par rapport à ses amis, avec toujours la possibilité de venir défier ce dernier histoire de battre son score et de l’afficher fièrement sur son mur. De quoi relancer quelque peu l’intérêt de cet opus chez certains.

Verdict

Clairement, Need for Speed Rivals constitue LA déception de cette fin d’année à nos yeux. Plutôt agréable techniquement (malgré un 30 fps, des ralentissements et quelques mécanique « old gen »), le jeu pêche surtout par un manque de rythme flagrant, un trafic presque absent et surtout de trop nombreuses missions à l’intérêt plus que discutable. L’habillage est en revanche toujours aussi chiadé, et on apprécie pouvoir rouler avec les plus beaux bolides de la planète, mais on aurait tellement aimé être scotché à la manette des heures durant… Ceci dit, et après un Forza 5 en demie teinte, espérons maintenant que DriveClub saura redresser la barre de la course automobile version next-gen. {fcomment}